mercredi, avril 24

La prochaine reddition de comptes Partie 1 : Ce que nous voulons

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La reddition de comptes commence par la question : Qu’attendons-nous des Ă©coles ?

L’Ă©ducation devrait aider les gens Ă  dĂ©velopper leur potentiel en tant qu’ĂŞtres humains, et la rĂ©forme de l’Ă©ducation devrait corriger notre système pour que les Ă©coles le fassent mieux.

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Cela signifie que la reddition de comptes doit commencer par la comprĂ©hension de la façon dont nous aidons les gens Ă  rĂ©aliser leur potentiel humain. L’absence d’une telle vision explique la crise actuelle de la responsabilisation.

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Nos visions divisĂ©es de l’Ă©ducation

Le mouvement de rĂ©forme de l’Ă©ducation tel que nous l’avons connu s’est construit autour d’un engagement commun Ă  la ” responsabilitĂ© “. Cependant, il n’a jamais dĂ©veloppĂ© une comprĂ©hension commune – sans grande spĂ©cificitĂ© – de ce Ă  quoi sert l’Ă©ducation. Nous tenions trop pour acquis que nous voulions tous la mĂŞme chose lorsque nous disions que nous voulions que les enfants aient “une meilleure Ă©ducation”.

C’est pourquoi, comme nous le dĂ©couvrons maintenant, nous ne sommes pas d’accord sur ce que signifie la reddition de comptes.

Si le succès politique de la rĂ©forme de l’Ă©ducation remonte aux annĂ©es 1990, les divers rĂ©cits moraux qui animent les rĂ©formateurs de l’Ă©ducation sont plus anciens. Certains ont des racines dans le mouvement des droits civiques, se tournant vers la rĂ©forme scolaire comme moyen de rĂ©parer les dommages causĂ©s par des siècles d’oppression raciale et ethnique mĂ©chante au nom de la justice et de l’Ă©galitĂ©. D’autres ont des racines dans la lutte contre le totalitarisme menĂ©e pendant la guerre froide, se tournant vers la rĂ©forme scolaire pour lutter contre la vague croissante de contrĂ´le et de centralisation du gouvernement au nom de la libertĂ© et des opportunitĂ©s.

Le mouvement a Ă©tĂ© bien servi Ă  bien des Ă©gards par ses diverses impulsions Ă©difiantes  : “ combler le fossĂ© de la rĂ©ussite scolaire “, “ mettre les parents aux commandes “, etc. Mais elle est hantĂ©e depuis des dĂ©cennies par une prise de conscience croissante du fait que ces impulsions morales ne sont pas toujours cohĂ©rentes.

La question “Que faire si le fait de confier la responsabilitĂ© aux parents ne comble pas Ă  lui seul l’Ă©cart de rendement” a Ă©tĂ© dĂ©battue Ă  chaque confĂ©rence sur la rĂ©forme de l’Ă©ducation Ă  laquelle j’ai assistĂ©. De tels dĂ©bats Ă©taient des exercices intellectuels animĂ©s et intĂ©ressants, tant qu’ils n’Ă©taient pas trop suspendus.

Cependant, Ă  mesure que le mouvement a commencĂ© Ă  connaĂ®tre un succès et un Ă©lan sans prĂ©cĂ©dent, les enjeux de ces dĂ©bats sur ce que nous entendons par ” responsabilité ” ont considĂ©rablement augmentĂ©. Les dĂ©bats ont atteint un moment de crise oĂą les anciens alliĂ©s ne sont plus sĂ»rs d’avoir rĂ©ellement des objectifs communs.

Que voulons-nous ? Une nouvelle vision de l’Ă©ducation pour une sociĂ©tĂ© pluraliste

Le temps est venu de prendre du recul par rapport aux impulsions existantes :”Combler l’Ă©cart de performance !” “Mettre les parents aux commandes ” – et recadrer la responsabilitĂ© Ă  la lumière d’une vision plus globale de ce que nous attendons des Ă©coles.

Avant de nous demander comment demander des comptes aux Ă©coles, nous devons nous demander ce qu’est une bonne Ă©ducation. Avant cela vient la question : “Que signifie pour les gens grandir dans leur potentiel humain ?” Si nous demandons ce qui prĂ©cède, nous arrivons aux questions vraiment fondamentales : “Qu’est-ce qui est bon ? Qu’est-ce qui est vrai ? Qu’est-ce qui est beau ?”

C’est pourquoi, historiquement, les grands changements en matière d’Ă©ducation ne sont pas le fait de personnes qui ont une vision de l’Ă©cole. Ils viennent de gens qui ont une vision du bien, du vrai et du beau – et du potentiel humain pour rĂ©aliser et apprĂ©cier ces choses – qui ont des implications pour les Ă©coles.

Platon et Aristote fondèrent l’acadĂ©mie classique non pas parce qu’ils voulaient de bonnes Ă©coles, mais parce qu’ils voulaient consacrer leur vie Ă  contempler la vĂ©ritĂ©. Les scolastiques mĂ©diĂ©vaux ont fondĂ© l’universitĂ© non pas parce qu’ils voulaient des Ă©coles, mais parce qu’ils voulaient Dieu. Les mouvements progressistes et pragmatiques qui ont façonnĂ© les modèles Ă©ducatifs d’aujourd’hui ne concernaient pas non plus les Ă©coles, mais une nouvelle comprĂ©hension de ce que signifie ĂŞtre humain.

Aujourd’hui, nous vivons dans une sociĂ©tĂ© pluraliste oĂą nous sommes libres d’ĂŞtre en dĂ©saccord sur ce qui est bon, vrai et beau. Cette libertĂ©, aussi bonne et prĂ©cieuse soit-elle, est la raison pour laquelle nous n’avons pas de consensus sur la responsabilitĂ© Ă©ducative.

Notre libertĂ© d’ĂŞtre en dĂ©saccord sur des choses transcendantes ne signifie pas que la politique publique peut Ă©chapper Ă  la responsabilitĂ© de demander ce qui est bon, vrai et beau. En fait, l’affirmation mĂŞme qu’il est bon d’avoir la libertĂ© d’ĂŞtre en dĂ©saccord sur des choses transcendantes est elle-mĂŞme une affirmation sur ce qui est bon, c’est-Ă -dire sur des choses transcendantes.

Toute politique Ă©ducative incarne et, dans une certaine mesure, impose une certaine vision morale, mĂŞme si c’est seulement l’idĂ©e que la libertĂ© d’ĂŞtre en dĂ©saccord est bonne. En effet, c’est dans le domaine de l’Ă©ducation que notre politique publique doit avoir le plus fort engagement moral envers la libertĂ© et la diversitĂ© si nous voulons soutenir une sociĂ©tĂ© caractĂ©risĂ©e par la libertĂ© et la diversitĂ©.

Le dĂ©fi du pluralisme est aussi pour nous l’occasion de dĂ©couvrir une nouvelle vision du potentiel humain qui englobe la libertĂ© d’ĂŞtre en dĂ©saccord sur les choses les plus Ă©levĂ©es.

L’obligation de rendre des comptes Ă  l’Ă©cole doit ĂŞtre fondĂ©e sur une comprĂ©hension du potentiel humain visant Ă  construire des communautĂ©s libres, ouvertes au pluralisme dans le cadre de l’Ă©tat de droit et au respect des droits de l’homme, oĂą les gens atteignent et apprĂ©cient le bien, le vrai et le beau au milieu de leurs diffĂ©rences sur ces mĂŞmes choses.

C’est très abstrait. Dans le reste de cette sĂ©rie d’articles, je vais la dĂ©baller et l’Ă©toffer plus concrètement. Commençons par une question de base : Que signifie concrètement “rĂ©aliser et apprĂ©cier le bien, le vrai et le beau” ?

Qu’est-ce qu’une personne instruite ? TĂŞtes, mains et cĹ“urs

Une façon très ancienne de penser l’Ă©ducation nous invite Ă  considĂ©rer la formation de la personne humaine en termes de tĂŞte, de mains et de cĹ“ur. Que voulons-nous que nos enfants sachent, fassent et dĂ©sirent ?

La tĂŞte de nos enfants a besoin des connaissances qui leur permettent de mener une bonne vie.

Pour mener une bonne vie, il faut des connaissances dans toutes les disciplines fondamentales des arts libĂ©raux, une expĂ©rience au moins quelque peu Ă©duquĂ©e des beaux-arts et bien d’autres choses encore. La plupart des gens s’entendent pour dire que le savoir religieux est Ă©galement nĂ©cessaire, bien que seules certaines familles souhaitent que ce savoir soit enseignĂ© dans les Ă©coles de leurs enfants.

La connaissance pour une bonne vie exige aussi de la cohĂ©rence. Les disciplines de l’apprentissage ne peuvent ĂŞtre sĂ©parĂ©es en chambres isolĂ©es. Les gens Ă©duquĂ©s de cette façon ne savent pas comment relier une chose Ă  une autre, donc toutes leurs connaissances ont tendance Ă  s’effondrer en tant de donnĂ©es insignifiantes. Nous ne recevons pas non plus beaucoup d’aide de gadgets qui rassemblent Ă  la main des Ă©lĂ©ments de diverses disciplines sans les intĂ©grer, comme par exemple demander aux Ă©lèves de lire des textes scientifiques en classe d’anglais. Éduquer la tĂŞte avec cohĂ©rence exige une capacitĂ© gĂ©nĂ©rale de relier les connaissances entre les domaines dans un modèle cohĂ©rent de signification.

Bien sĂ»r, la question de savoir quels modèles de sens nous devrions voir est controversĂ©e dans une sociĂ©tĂ© pluraliste, un fait sur lequel nous reviendrons dans les prochains articles de cette sĂ©rie. Mais si les systèmes de responsabilisation exigent seulement que les Ă©coles enseignent aux enfants des paquets de donnĂ©es discrètes et qu’elles n’exigent pas d’eux qu’ils aident les Ă©lèves Ă  acquĂ©rir la sagesse nĂ©cessaire pour que toutes ces donnĂ©es aient une signification cohĂ©rente, nous ne produirons tout simplement pas de tĂŞtes instruites.

Les mains de nos enfants ont besoin d’aptitudes et de compĂ©tences pratiques pour mener une bonne vie.

Dans une sociĂ©tĂ© complexe dotĂ©e d’une Ă©conomie moderne et entrepreneuriale, les compĂ©tences pour des emplois prĂ©cis ne devraient pas ĂŞtre une prioritĂ© au niveau de la maternelle Ă  la 12e annĂ©e. A tout moment, une ligne de travail donnĂ©e peut ĂŞtre dĂ©localisĂ©e, ou ĂŞtre reprise par des robots, ou ĂŞtre rendue obsolète par d’autres changements. NĂ©anmoins, l’Ă©ducation exige des pratiques concrètes, très spĂ©cifiques et culturellement incarnĂ©es pour les mains – les aptitudes et les compĂ©tences qui sont communes Ă  notre mode de vie amĂ©ricain.

Les Ă©tudiants doivent savoir comment parler Ă  un patron ou Ă  un client sur le lieu de travail et comment faire une prĂ©sentation lors d’une rĂ©union. Ils ont besoin de savoir ce que contient la Constitution et quels sont leurs droits si, par exemple, ils sont accusĂ©s d’un crime ou, d’ailleurs, inscrits sur une liste de surveillance des terroristes sans mĂŞme avoir Ă©tĂ© officiellement accusĂ©s.

Bien entendu, le choix d’une liste particulière de compĂ©tences nĂ©cessaires fera l’objet d’une controverse. La bonne solution pour laquelle, encore une fois, nous reviendrons. Mais si les Ă©coles ne prĂ©cisent pas, en fait, quelles compĂ©tences particulières sont nĂ©cessaires, nous ne produirons tout simplement pas des mains instruites.

Le cĹ“ur de nos enfants a besoin d’une profonde formation morale pour une bonne vie.

Ce que j’ai dit plus haut au sujet de la tĂŞte et des mains pointe directement vers notre besoin le plus profond, le cĹ“ur. IntĂ©grer la connaissance Ă  travers les domaines en un tout cohĂ©rent, ou enseigner des pratiques concrètes et culturellement incarnĂ©es implique d’avoir une vision de ce qui est bon, vrai et beau.

De telles visions ne sont pas une question de simple connaissance de la tĂŞte ; elles vont au cĹ“ur de ce que nous sommes. Dans ce contexte, ” cĹ“ur ” ne signifie pas expĂ©rience Ă©motionnelle par opposition Ă  une raison froide et sans passion, comme le Dr McCoy qui Ă©change une phrase avec M. Spock (le trio tĂŞte-coeur-mains Ă©tant complĂ©tĂ©, je suppose, par le cĂ©lèbre capitaine Kirk, ” mains sur la main “). Traditionnellement, le cĹ“ur signifiait la volontĂ© – la partie dĂ©sirant de l’âme, par opposition Ă  la partie consciente. Les Ă©motions naissent des dĂ©sirs, ce sont donc les dĂ©sirs qui ont le plus besoin d’ĂŞtre Ă©duquĂ©s.

Le bon caractère exige la formation aux vertus comme l’honnĂŞtetĂ©, la maĂ®trise de soi, la diligence et la gĂ©nĂ©rositĂ©, ainsi que l’intĂ©riorisation d’un sens du but de la vie et de la lĂ©galitĂ©. La suggestion selon laquelle les Ă©coles devraient enseigner les vertus morales n’est pas du tout radicale. Les Ă©coles de district ainsi que les Ă©coles Ă  charte et les Ă©coles privĂ©es dĂ©pensent au total des centaines de millions de dollars par annĂ©e pour les programmes du caractère. Il ne s’agit pas, comme certains pourraient le soupçonner, de causes politiquement Ă  la mode comme le recyclage, mais des vertus traditionnelles (honnĂŞtetĂ©, maĂ®trise de soi, diligence, gĂ©nĂ©rositĂ©, etc.). Le caractère moral est en dĂ©clin, non pas parce que les Ă©coles ne font pas d’efforts pour l’enseigner, mais parce que ces efforts n’atteignent pas des niveaux Ă©levĂ©s de rĂ©ussite, pour les raisons que nous examinerons plus loin dans cette sĂ©rie.

En fait, un examen des programmes de formation du caractère existants dans les Ă©coles rĂ©vèle que c’est probablement le domaine oĂą nous sommes le moins en dĂ©saccord. Demander si les Ă©coles devraient enseigner aux Ă©lèves Ă  comprendre le sens de la vie ou les compĂ©tences dont ils ont besoin pour ĂŞtre prĂŞts pour la vie, et nous constatons un dĂ©saccord instantanĂ©. Demandez aux Ă©lèves s’ils devraient apprendre Ă  ĂŞtre honnĂŞtes, autocontrĂ´lĂ©s, diligents, etc. et il semble y avoir peu de controverse.

Pourtant, les vertus morales sont presque entièrement absentes de la discussion sur la reddition de comptes. Dans la mesure oĂą elles apparaissent, elles ont Ă©tĂ© rĂ©interprĂ©tĂ©es comme des “compĂ©tences” neutres en termes de valeurs (par exemple, “compĂ©tences citoyennes” ou “Ă©ducation civique“). Nous semblons penser que nous ne pouvons pas tenir les Ă©coles responsables de la formation des Ă©lèves en matière de vertu, de but et de lĂ©galitĂ©. Et cela, comme nous le verrons, est liĂ© Ă  la raison pour laquelle nos Ă©coles ne produisent pas de cĹ“urs Ă©duquĂ©s.

La clĂ© de ce que nous voulons, c’est oĂą nous l’obtenons

Si les Ă©coles ont besoin de savoir quelque chose sur les choses supĂ©rieures, alors nous devons construire l’Ă©ducation de manière Ă  ce qu’elle ne soit pas minĂ©e par notre dĂ©saccord sur ces choses. Au fond, la principale chose que nous ne voulons pas actuellement de la part des Ă©coles, c’est qu’elles soulèvent ces questions inconfortables, qui risquent de crĂ©er des divisions. Mais c’est vraiment la mĂŞme chose que de dire que nous ne voulons pas que les Ă©coles Ă©duquent.

Comment, alors, pouvons-nous obtenir ce que nous voulons ? Pour rĂ©pondre Ă  cette question, nous devrons nous tourner vers l’endroit oĂą nous nous adresserons aux enseignants, aux Ă©coles, aux directeurs d’Ă©cole et aux entrepreneurs de l’Ă©ducation. Pendant que nous avons nos dĂ©bats abstraits sur la façon dont l’Ă©ducation devrait ĂŞtre dispensĂ©e, ils ont Ă©tĂ© occupĂ©s Ă  Ă©duquer des millions d’Ă©lèves. Comment le font-ils malgrĂ© tous les obstacles ? A quoi ressemble une bonne Ă©ducation aujourd’hui, dans la mesure oĂą elle existe dĂ©jĂ  dans certaines Ă©coles, et quels types de systèmes de responsabilisation la soutiennent ou la sapent ? Ce sera le sujet des prochains articles de cette sĂ©rie.

Pour en savoir plus sur cette série, visitez :

Introduction : “La prochaine responsabilitĂ© : Obtenir ce que nous attendons des Ă©coles – sans technocratie”

Partie 2 : “La prochaine reddition de comptes Partie 2 : D’oĂą nous venons ce que nous voulons“.

Partie 3 : “La prochaine responsabilitĂ© Partie 3 : Ce que nous n’attendons pas des Ă©coles.

4ème partie : ” “.La prochaine reddition de comptes Partie 4 : Qui nous sommes”

Cinquième partie : ” “…La prochaine reddition de comptes Partie 5 : Comment nous obtenons ce que nous voulons”

*Les opinions exprimĂ©es par nos blogueurs invitĂ©s sont les leurs et ne reflètent pas nĂ©cessairement celles d’EdChoice.

La reddition de comptes dans l’Ă©ducation : un besoin urgent de transparence et de responsabilitĂ©

La reddition de comptes dans l’Ă©ducation est d’une importance capitale pour notre sociĂ©tĂ©. Il faut mettre en place des mĂ©canismes adĂ©quats afin d’assurer la transparence et la responsabilitĂ© dans ce domaine crucial.

Effectivement, l’Ă©ducation joue un rĂ´le fondamental dans le dĂ©veloppement individuel et collectif. Elle contribue Ă  former les citoyens de demain, leur permettant ainsi de s’Ă©panouir pleinement et de participer activement Ă  la construction d’une sociĂ©tĂ© solide et Ă©quilibrĂ©e.

Il est regrettable que certains problèmes persistent au sein du système Ă©ducatif. Les ressources sont souvent mal utilisĂ©es ou insuffisamment allouĂ©es aux besoins rĂ©els des Ă©lèves et des enseignants. Cette situation crĂ©e une inĂ©galitĂ© flagrante entre les diffĂ©rentes institutions scolaires, mettant ainsi en pĂ©ril l’accès Ă  une Ă©ducation de qualitĂ© pour tous.

Dans ce contexte, la reddition de comptes apparaĂ®t comme un besoin urgent qui ne peut ĂŞtre nĂ©gligĂ©. Il s’agit d’un processus par lequel les diffĂ©rentes parties prenantes impliquĂ©es dans l’Ă©ducation doivent rendre compte publiquement des dĂ©cisions prises, des actions entreprises et des rĂ©sultats obtenus.

La transparence constitue la pierre angulaire de cette dĂ©marche. Elle exige que toutes les informations pertinentes soient accessibles au public afin qu’il puisse se forger une opinion Ă©clairĂ©e sur l’utilisation des ressources financières et humaines allouĂ©es au système Ă©ducatif.

Il est primordial que cette reddition soit accompagnĂ©e d’une vĂ©ritable responsabilisation. Les acteurs clĂ©s du secteur doivent ĂŞtre tenus pour responsables de leurs actions, afin d’Ă©viter tout abus ou mauvais usage des ressources.

Cela passe par l’adoption de mĂ©canismes de contrĂ´le rigoureux et indĂ©pendants, capables d’Ă©valuer objectivement les performances des Ă©tablissements scolaires et des acteurs impliquĂ©s. Les rĂ©sultats obtenus doivent reflĂ©ter la rĂ©alitĂ© du terrain et permettre une prise de dĂ©cision Ă©clairĂ©e en vue d’amĂ©liorer continuellement le système Ă©ducatif.

La reddition de comptes dans l’Ă©ducation est donc un impĂ©ratif majeur si nous souhaitons construire un avenir solide pour nos gĂ©nĂ©rations futures. Elle favorise la transparence, encourage la responsabilitĂ© et garantit une meilleure utilisation des ressources allouĂ©es Ă  l’Ă©ducation.

Il est temps que les autoritĂ©s compĂ©tentes prennent conscience de cette nĂ©cessitĂ© urgente pour mettre en place les dispositifs adĂ©quats. Il faut aussi encourager la participation active de toutes les parties prenantes : Ă©lèves, parents, enseignants et citoyens engagĂ©s dans le processus d’amĂ©lioration continue du système Ă©ducatif.

Il faut rendre des comptes dans l’Ă©ducation. C’est seulement ainsi que nous serons Ă  mĂŞme d’offrir Ă  tous nos enfants les meilleures conditions pour leur dĂ©veloppement intellectuel et humain.

Les dĂ©fis de la reddition de comptes : des indicateurs pertinents et fiables pour mesurer la qualitĂ© de l’Ă©ducation

La reddition de comptes dans le domaine de l’Ă©ducation est confrontĂ©e Ă  divers dĂ©fis, notamment celui d’Ă©tablir des indicateurs pertinents et fiables pour mesurer la qualitĂ© de l’enseignement dispensĂ©.

Effectivement, Ă©valuer la qualitĂ© de l’Ă©ducation n’est pas une tâche aisĂ©e. Il ne suffit pas seulement d’examiner les rĂ©sultats des Ă©lèves aux examens standardisĂ©s ou les taux de rĂ©ussite scolaire pour juger du niveau d’apprentissage atteint. La qualitĂ© de l’Ă©ducation doit ĂŞtre apprĂ©hendĂ©e dans sa globalitĂ©, prenant en compte diffĂ©rents paramètres tels que le contenu des programmes, les mĂ©thodes pĂ©dagogiques utilisĂ©es, l’environnement scolaire et bien plus encore.

Pour cela, il est nécessaire de développer des indicateurs qui permettent une évaluation approfondie et objective. Ces indicateurs doivent couvrir différents aspects clés du processus éducatif tels que la profondeur des connaissances acquises par les élèves, leur capacité à résoudre des problèmes complexes, leur créativité ainsi que leurs compétences transversales telles que la collaboration ou la pensée critique.

Il faut Ă©galement prendre en compte des critères liĂ©s Ă  l’Ă©quitĂ© et Ă  l’inclusion. Effectivement, il ne suffit pas simplement d’amĂ©liorer les performances moyennes des Ă©lèves ; il faut aussi s’assurer que tous les enfants ont accès Ă  une Ă©ducation de qualitĂ©, indĂ©pendamment de leur origine sociale ou ethnique.

Mettre en place ces indicateurs pertinents prĂ©sente un dĂ©fi majeur : trouver un juste Ă©quilibre entre quantitĂ© et qualitĂ© des donnĂ©es collectĂ©es. Il est crucial de ne pas tomber dans une surcharge d’informations qui rendrait difficile l’analyse et la comparaison des rĂ©sultats obtenus.