
Signer un CDI n’a rien d’anodin. Ce n’est ni un simple bout de papier, ni une formalité vite expédiée. Derrière cette signature se dessine l’architecture de votre quotidien professionnel, avec ses droits, ses devoirs et ses garde-fous. Mieux vaut savoir à quoi s’attendre avant de s’engager sur la durée.
Plan de l'article
Les droits des employés
Le CDI place le salarié sous la protection d’un ensemble de garanties imposées par le Code du travail. L’employeur n’a pas le choix : il doit appliquer ces principes. En pratique, chaque travailleur bénéficiant d’un contrat à durée indéterminée dispose de réels leviers pour défendre sa dignité et ses intérêts au sein de l’entreprise.
Voici un aperçu des droits majeurs dont disposent les salariés en CDI :
- Un contrat qui respecte scrupuleusement la législation en vigueur ;
- Une rémunération adaptée à la nature et à la quantité du travail fourni ;
- Le versement du salaire à la date prévue, sans retard ni approximation ;
- Des missions définies sur les temps de travail contractuels ;
- Une indemnisation spécifique pour les heures supplémentaires, ainsi que pour le travail réalisé pendant les jours fériés ou le week-end ;
- Un dédommagement en cas de licenciement, conformément à la loi ;
- Des congés payés, des congés parentaux, des congés maternité pour les salariées concernées ;
- La possibilité de percevoir des primes : ancienneté, performance, conditions particulières… ;
- L’accès à la protection sociale, aux assurances maladie et aux mutuelles ;
- Le respect de sa vie privée et de ses libertés individuelles.
Les devoirs des employés
Le CDI ne protège pas sans contrepartie. Il engage aussi chaque salarié à adopter une attitude responsable vis-à-vis de l’entreprise. Le contrat de travail, ce n’est pas une promenade de santé : tout salarié doit se plier à des règles précises, pour garantir le bon fonctionnement du collectif et la confiance de l’employeur.
Les principaux devoirs attendus de chaque employé en CDI sont les suivants :
- Respecter le règlement intérieur de l’entreprise, sans faux-semblants ;
- Être ponctuel et assidu, en respectant scrupuleusement les horaires définis dans le contrat ;
- Honorer les clauses spécifiques du CDI : confidentialité, non-concurrence, exclusivité, selon les cas ;
- Fournir un travail sérieux, conforme aux instructions et aux échéances fixées par la hiérarchie ;
- Adopter un comportement irréprochable sur le plan moral.
Que faire en cas de non-respect des droits et devoirs ?
Un CDI n’exclut pas les tensions. Si une partie ne respecte pas ses engagements, la suite ne se joue pas au hasard. Lorsque le salarié subit une injustice, il peut quitter l’entreprise ou saisir la justice, notamment si le salaire n’est pas versé. À l’inverse, si c’est le salarié qui dérape, retards répétés, absences injustifiées, manque de professionnalisme, l’employeur enclenche une procédure graduée : avertissement écrit, puis blâme, toujours transmis par courrier avec accusé de réception. Si la situation ne s’améliore pas, une mise à pied peut suivre, dernier palier avant le licenciement.
Comment mettre fin à un CDI ?
Quand l’un des deux ne respecte plus les règles du jeu, la rupture du CDI s’impose. Si c’est l’employé qui souhaite partir, la démarche s’appelle démission. Si la décision est prise par l’employeur, il s’agit alors d’un licenciement. Mais il existe aussi la rupture par consentement mutuel, quand les deux parties tombent d’accord pour tourner la page. Dans tous les cas, la procédure exige une lettre (de démission ou de licenciement) et le respect d’un préavis. Pour le salarié, la lettre officialise le départ ; pour l’employeur, elle doit exposer clairement les motifs du licenciement.
Le CDI, loin d’être une simple formalité, dessine en creux la confiance, parfois fragile, qui relie employeur et employé. Avant d’apposer votre signature, prenez le temps de regarder la réalité en face : derrière chaque clause, c’est votre quotidien qui se joue. La suite dépend souvent de la clarté de ce pacte initial.



